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Notre blogue

L'heure de vérité

Détails
8 janvier 2025

La décolonisation à l’UMoncton

Le 28 octobre dernier, la communauté universitaire a pu être témoin d’un événement historique au campus de Moncton, qui fut l’hôte d’une cérémonie de reconnaissance où le Centre étudiant fut renommé Maoiômiôgoôm - Centre étudiant Mawiomi.


Pour y avoir assisté, c’était un moment d’une rare beauté; tout particulièrement pour qui serait moindrement au courant de l’histoire des relations entre les peuples autochtones et colonisateurs du Canada. 

 


Et pour les autres, j’ai une bonne nouvelle: c’est facile - et gratuit - d’apprendre. Le Centre autochtone Nikonuk (à l’UMCE) donne accès au portail Quatre saisons de la réconciliation, qui résument les grands thèmes de la relation historique entre les peuples colonisateurs européens et les populations autochtones du Canada. D’autres ressources comme le cours Indigenous Canada à l’Université de l’Alberta sont aussi accessibles gratuitement. Je peux vous confirmer que ça vaut le détour, même si le chemin peut sembler rough par endroits.


Ce n’est pas un hasard si la Vérité précède la Réconciliation, vous savez?


Disons simplement que l’Histoire du Canada d’une perspective autochtone est *légèrement* moins glorieuse que la version à laquelle la majorité d’entre nous est habituée. Nos expériences semblent presque se dérouler dans des dimensions parallèles, tant on a vécu - en même temps - deux Histoires complètement différentes.


En examinant le passé de leur point de vue, on peut se demander comment - je dirais même: pourquoi - les peuples autochtones peuvent croire en la réconciliation. Si nos rôles étaient inversés, j’ai de solides doutes qu’on arriverait à démontrer la même confiance que l’Autre finira par allumer… et encore moins la même patience.


Mais c’est encore regarder le problème du mauvais angle - le nôtre. 


Un principe intéressant, commun à plusieurs visions du monde autochtones, veut que nos actions ne servent pas à répliquer aux torts du passé, mais à avoir un impact sur notre avenir. Parfois nommée le “principe des sept générations”, cette façon de concevoir l’avenir à le don de remettre les choses en perspective pas rien qu’un peu.


Ce passé n’est pas oublié - ni pardonné - pour autant, il faut le dire. Cependant, cette vision des choses illustre combien nos actions, au jour le jour, sont ce qui définit les relations entre nos peuples. Quelles que soient les conséquences des actions que nous entreprenons aujourd’hui, des relations saines entre nous pourront faciliter la tâche de réparer les torts, ou de maintenir les succès, une fois que le temps aura fait son œuvre. 


Quand des actions sont demandées par les peuples autochtones, toutefois, on entend souvent la même réplique de notre côté: « on ne peut pas changer le passé ». C’est un fait; et plus ça coûte cher, plus on risque de l’entendre. Mais dites-vous qu’un passé inchangeable et/ou irréparable, ça fait aussi l’affaire de bien du monde.


S’il est vrai qu’on ne peut pas changer ce qui s’est produit avant nous (y’a du monde qui s’essaie quand même, mais bon), ses conséquences nous appartiennent. Alors il faut être ouvert à poser un regard neuf sur notre passé - pour le comprendre, pas pour le nier - et ouvrir nos yeux aux traces qui en persistent. C’est la première étape vers un changement dans le futur, AKA “la partie de l’Histoire qu’on peut changer”. Mais on peut voir tant qu’on voudra, ça ne changera pas tout seul.


Sans vouloir choquer personne, ni vous ni moi ne serons ici dans sept générations (sauf si Futurama a vu juste). Nos actions, en revanche (bonnes, comme mauvaises) peuvent encore avoir un impact. Maintenant, sachant tout ça, à vous de décider de ce qui serait un énième “incident isolé” ou une conséquence directe de nos (in)actions.


C’est le même avertissement que nous livre un rapport récent sur l’impact des initiatives en Équité, Diversité, Inclusion et Décolonisation (EDI-D) dans le monde de la recherche universitaire canadienne: il ne faut pas confondre “mesure” et “résultat”.


On y lit entre autres que la résistance et les critiques aux initiatives EDI-D dans les milieux académiques [traduction libre]: « surviennent habituellement à l’intersection du pouvoir, de l’oppression, de la peur, et du privilège, quand des membres de certains groupes s’opposent à l’EDI-D pour des raisons idéologiques, croient que les mesures mises en oeuvre sont injustes, ou craignent que l’EDI-D ne dévalorise leur propre succès, leur sentiment d’appartenance, ou leur identité ethnique.» 


Faut-il chercher à qui la phrase “membres de certains groupes” se réfère? Disons seulement que si ce groupe était connu pour son ouverture à admettre ses torts, les auteurs l’auraient nommé.


Ce n’est peut-être pas vous, personnellement, et bravo. Mais si ça décrit vos collègues je vous inviterais à une bonne réflexion sur l’impact de vos allégeances.


Moi non plus je n’ai nommé personne. Aucun besoin. Pensez à ça.


À date, la majorité des actions mises de l’avant par l’Université pour concrétiser « notre engagement sincère envers le rapprochement et le respect des cultures autochtones » se limite à l’expérience étudiante. Ne croyez pas qu’il s’agisse là d’une critique, car les témoignages partagés après la cérémonie étaient unanimes: ce qui manque le plus dans le parcours étudiant, c’est un espace où vivre et exprimer librement et pleinement son identité en tant que personne autochtone.


L’ouverture du Centre autochtone Nikonuk à l’UMCE, le changement de nom du Centre étudiant Mawiomi à l’UMCM, la création d’un partenariat-réseau avec Avenir Wabanaki pour appuyer l’expérience étudiante des personnes autochtones et leur intégration à la vie universitaire, et l’ajout d’aînée.es-en-résidence (à temps partiel pour le moment) sont déjà quelques mesures en ce sens. Mais, ici encore; ça n’arrivera pas seul.


L’action: c’est la différence entre un gâteau de fête et une pile d’ingrédients.


Pour le moment, on en est encore à l’étape de l’inclusion, signifiant que des soutiens sont mis en place pour accueillir les personnes autochtones, mais où les structures de l’institution demeurent essentiellement inchangées. 


C’est un pas dans la bonne direction, certes, mais il serait naïf d’y voir plus. La recherche abonde dans le même sens, en validant l’importance de créer des “écosystèmes” inclusifs, par la multiplication des mesures “invisibles” (i.e. sans photos, sans plaques, sans rubans à couper, etc.) à tous les niveaux de la vie universitaire. 


La décolonisation se trouve encore loin devant nous, car elle appelle à une « transformation fondamentale [de l’institution] par le biais d’un profond engagement auprès des nations autochtones, des intellectuels autochtones, et des connaissances autochtones qui se répercutent sur l’ensemble des personnes participantes. »


Alors, par où commencer? Bonne question: heureusement, d’autres y ont pensé!


Mais en gros: si vous ne savez pas, demandez. Et si vous demandez, écoutez. Et si vous écoutez, agissez. Et si vous agissez… continuez.


Au regard de la CVR, la décolonisation commence par un effort conscient pour identifier et reconnaître les multiples manières dont notre passé colonialiste se répercute encore aujourd’hui. Dans le cas des universités, ceci appelle notamment à intégrer les connaissances et la pédagogie autochtones dans le curriculum.


Sauf que même avec les meilleures des intentions, le mot “intégration” n’est pas le meilleur choix, puisqu’il évoque l’assimilation dans les structures existantes.


Et c’est justement pourquoi c’est à ce niveau que la résistance risque d’être la plus forte quand on parle de la décolonisation de notre université. On pourrait être surpris - mais rappelons que je n’ai pas senti le besoin de nommer personne.


Pour la réconciliation ce sera, à coup sûr, l’heure de vérité.



par Raymond Blanchard, agent de recherche et de projets

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