La Fédération étudiante du Campus universitaire de Moncton, la FÉCUM, est l'organisme qui rallie tous les étudiantes et étudiants du campus de l'Université de Moncton, représentant ainsi plus de 3700 membres annuellement.
Deux grands paramètres établissent notre rôle et notre mission :
- Les revendications et la défense des droits et intérêts des étudiants et des étudiantes ;
- Le maintien et l'amélioration de la qualité de la vie étudiante.
La FÉCUM a été incorporée en 1969 et depuis, elle a su s'adapter pour devenir ce qu'elle est aujourd'hui et ce qu'elle a d'ailleurs toujours été: une fédération jeune, progressive et autonome qui vise une formation de qualité, une éducation postsecondaire accessible et un environnement sain pour l'épanouissement de ses membres et de la population acadienne et francophone de cette province.
Bref, la FÉCUM est un mouvement étudiant présent, à la fois auprès de ses nombreux membres de même qu'au sein de la communauté acadienne. La FÉCUM conserve toujours sa volonté de parfaire l'environnement éducationnel.
Historique
Créée après la manifestation de 68, la Fédération des étudiantes et étudiants du Campus universitaire de Moncton fut incorporée le 19 février 1969. Comme mouvement étudiant, la FÉÉCUM a su relever les nombreux défis auxquels elle a dû faire face.
Réunion au Collège de Bathurst, le 21 mars, 1974
Quoiqu'un mouvement tel la FÉÉCUM a toujours eu et aura toujours sa place dans l'actualité étudiante, son séjour n'a pas été sans heurts. Tout au long de son histoire, la FÉÉCUM a été questionnée quant à son efficacité, sa représentativité et son rôle.
Plusieurs activités démonstratives et réactionnaires ont marqué l'évolution de cette "jeune" fédération. Grâce à ses manifestations et prises de position, la FÉÉCUM a réussi à se façonner une personnalité et une identité bien à elle qui représentent bien la réalité d'une population acadienne grandissante et en plein épanouissement.
Il va sans dire que bien des dossiers importants pour la communauté acadienne ont pris naissance au Centre universitaire de Moncton et que la FÉÉCUM y a joué un rôle important.
Evidemment, il faut reconnaître que la population étudiante de l'époque des premiers pas de la FÉÉCUM était une participante de premier plan dans l'implantation d'une pensée pro-active chez la communauté universitaire et acadienne.
Donc, la FÉÉCUM faisait partie intégrale d'une évolution qui a établi la population francophone d'ordre primaire dans cette province.
Au fil des ans, la Fédération a su s'adapter pour devenir ce qu'elle est aujourd'hui et ce qu'elle a d'ailleurs toujours été: une fédération jeune, progressive et autonome qui vise une formation de qualité, une éducation postsecondaire accessible et un environnement sain pour l'épanouissement de ses membres et de la population acadienne et francophone de cette province.
Création
1968 représente certainement la naissance de la Fédération, quoiqu'elle ne vit le jour qu'en 1969. L'Association des étudiants de l'Université de Moncton (AEUM) était alors le corps représentatif de l'ensemble des étudiantes et étudiants.
Plusieurs actualités occupaient l'attention de la population étudiante dont, bien entendu, l'accessibilité à l'éducation. Cependant, la question linguistique était sans aucun doute le dossier de l'heure.
FEUM - Élections, 11 février 1975
Le dossier du bilinguisme provincial étant fraîchement établi, les étudiantes et étudiants de Moncton exigeaient de plus en plus que la population acadienne et francophone de cette province soit reconnue à sa juste valeur. De plus, Moncton avait à l'époque un maire réticent à la reconnaissance des droits linguistiques des francophones.
Donc, le bilinguisme provincial fit l'objet de plusieurs démonstrations étudiantes et de la manifestation historique de 1968. Rares sont les occasions qui unissent une population étudiante de la façon dont l'a fait cette cause.
FEUM - Vue de la rue Massey
La demande d'incorporation formulée par les étudiants Gérald Desmeules, Paul-Eugène LeBlanc, Jean-Eudes Gendron et Maurice LeBlanc pour créer la Fédération des étudiants de l'Université de Moncton (FEUM) se veut la conclusion d'une suite logique d'événements. Après la manifestation de 1968, les comptes de l'AEUM n'étaient pas resplendissants et bon nombre de documents avaient disparu. Alors, la solution était de s'incorporer afin que le fardeau financier ne tombe pas sur les épaules des étudiantes et étudiants.
De plus, le besoin de relancer le mouvement étudiant se faisait sentir puisqu'une démonstration de l'ampleur de celle de 1968 avait laissé certaines incertitudes chez la population étudiante concernant les buts, ses objectifs politiques, la représentativité et la responsabilité sociale et financière de l'AEUM.
Évolution
À ses débuts, la FEUM ne faisait pas l'unanimité. La faculté des arts avait une association étudiante forte et autonome et quelques autres facultés hésitaient à se joindre à une fédération qui parlerait au nom de tous et de toutes. La crainte était que quelques étudiants assumeraient le contrôle et la parole pour la totalité de la population. Cette crainte est demeurée pendant quelques années avant de se dissiper lentement.
La structure de la FEUM était très simple. Chaque faculté était représentée au conseil d'administration qui regroupait, au début, six membres. Toutes les décisions budgétaires, philosophiques et politiques étaient prises à ce niveau.
FEUM - 1985
L'assemblée générale existait, mais n'était pas de rigueur, une telle assemblée étant convoquée lorsque le conseil le jugeait nécessaire. Le pouvoir ultime de la fédération était l'assemblée générale, mais le conseil n'était pas obligé de s'y rapporter périodiquement.
Le fonctionnement de la Fédération ressemblait beaucoup à celui d'un gros conseil étudiant qui prend des décisions au jour le jour sans se préoccuper d'aucune planification, c'est-à-dire que tous les comités n'avaient pas d'autorité ou d'autonomie. Donc la FEUM recevait des rapports mensuels de tous ses services tels "Le Kacho". La situation reflétait une gestion réactive de services plutôt qu'un mélange équitable de politiques, de planification et de gestion proactive.
Au fil des ans, la Fédération a su se donner l'appui de la population étudiante entière et rallier toutes les associations étudiantes du Centre universitaire de Moncton sous sa tutelle pour se développer en un porte-parole et représentant officiel.
Dévoilement de la maquette - Centre étudiant (1985)
La corporation a vu son nom changer en assemblée générale en 1988. La FEUM devenait la FÉÉCUM. Ce changement se voulait logique afin de reconnaître la présence d'étudiant-e-s en tant que membres du mouvement et le fait que la fédération ne représentait que la population étudiante du Centre universitaire de Moncton, d'où vient le nom: La Fédération des étudiants et étudiantes du Centre universitaire de Moncton.
La FÉÉCUM a toujours été sous la direction d'étudiantes et d'étudiants. Quoique sa structure et son fonctionnement ont subi plusieurs changements, la fédération est demeurée un mouvement étudiant avec une volonté de parfaire l'environnement éducationnel.
Le récit historique de la FÉÉCUM - les premiers 40 ans - est disponible à la Libraire Acadienne au coût de 20$.