Est-ce que le budget de l’Université a des secrets ? La réponse est oui, encore.
Dans le premier blogue de cette série, nous nous sommes penchés sur les crédits de dégrèvement administratif, qui sont octroyés au corps professoral par le biais de règles dont l’interprétation est devenue tellement large qu’on pourrait douter de leur valeur.
La convention collective le permet - ce n’est pas à nous de la changer. Sauf que ce serait bon pour l’Université de l’appliquer et, ici encore, on pourrait en douter.
Aujourd’hui on examine la question des congés sabbatiques, qui sont une période de 6 à 12 mois où les profs sont libérés de leur charge d’enseignement pour - typiquement - se concentrer sur leur(s) projet(s) de recherche. Pendant ce congé, l’Université verse de 80% à 100% du salaire de la personne (avec un bonus pour chaque année à la direction d’un département/école), en plus de la possibilité de recevoir des subventions de recherche.
C’est pourquoi dans la convention collective de l’ABPPUM, on trouve deux petits articles d’apparence anodins, qui parlent des règles encadrant les congés sabbatiques, qui nous apprennent que toute personne qui en fait la demande doit:
Est-ce que le budget de l’Université a des secrets ? La réponse est oui.
Notre réaction au dernier budget universitaire critique le manque d’imagination/volonté de l’Université, qui montre de moins en moins de retenue à se rabattre sur l’option facile pour balancer son budget.
On questionne par exemple si le temps ne serait pas venu d’appliquer pleinement la convention collective qui lie l’Université au corps professoral (en la personne de l’ABPPUM). Parce que la convention collective pourrait aussi être utilisée à l’avantage de l’Université.
Mais notez le conditionnel: ça ne se fera pas en claquant des doigts.
Moncton, le 16 avril 2025
Une hausse de 3%, c’est pas la même chose pour tout le monde
L’Association des étudiantes et des étudiants internationaux du Campus universitaire de Moncton (AÉÉICUM) et la Fédération étudiante du Campus universitaire de Moncton (FÉCUM) unissent leurs voix pour dénoncer l’impact inégal de la hausse des droits de scolarité.
Si une hausse de 3% peut sembler abordable aux yeux du Conseil de l’Université, il n’en va pas de même du côté de la communauté étudiante, et moins que tout pour les personnes étudiantes internationales.
Les droits de scolarité pour les personnes étudiantes canadiennes seront de 8269$ l’an prochain, une hausse de 241$; ceux des personnes étudiantes internationales seront de 15 155$, une hausse de 441$.