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Notre blogue

Démocrasser tout seul comme un pro

Détails
10 juillet 2023


Par Raymond Blanchard, agent de recherche et de projets



Une pensée troublante m’habite ces derniers temps: malgré ce que le mot « démocratie » sous-entend, la population ne choisit pas la personne à la tête du gouvernement: ce sont les membres du parti, et encore, une minorité parmi ces membres qui fait ce choix. 


La population nomme des gens pour parler en son nom; elle vote pour (... ou contre) un parti - son ou sa cheffe par ricochet - mais pas directement pour la personne à la tête du gouvernement. J’ai peut-être l’air de couper les cheveux en quatre (non sans raison et on y viendra), mais les seules personnes qui élisent directement le ou la chef du parti, ce sont les gens de sa circonscription. Et encore, techniquement, c’est comme député.e.


Le processus de nomination à la chefferie semble bien peu transparent à la lumière des conséquences d’un mauvais choix. D’ailleurs, bon ou mauvais, il se peut que l’appui individuel au parti suffise à masquer certains aspects moins désirables de la personne.


Mais parfois, les gens qui courtisent notre vote peuvent, comment dire? Choisir ce qui doit être révélé ou non, où, quand et dans quelle mesure. Disons « faire un usage stratégique de la vérité » pour rester de bonne foi, car mensonge et « spin » sont deux choses. 


Par exemple: dire qu’on veut un N-B qui est “Ouvert pour les affaires” à la base, c’est correct. Économie, retombées, attractivité, bla bla bla - vous connaissez la chanson. 


Sauf que beaucoup de la qualité de vie de bien du monde dépend de ce qui sera vu comme un obstacle à l’atteinte de cet objectif. D’habitude, ça se révèle vers la mi-mandat, quand on sort les plans développés en coulisse, à l’abri des regards. Je ne dis pas « en cachette », mais les yeux qui les ont vus jusque-là sont triés avec soin et tenus au secret.


Cette ligne a été franchie bien plus tôt que d’habitude sous le gouvernement Higgs. Tsé, ça fait *un peu* longtemps qu’on se rassure en disant « il faut laisser chance au coureur ».


Se donner un objectif n’est pas mauvais en soi; mais les œillères qu’on se met au nom de l’atteinte de cet objectif peuvent poser problème. Tout dépend de ce qui est mesurable et de comment on choisit de le mesurer quand il s’agit de performance. Ce n’est rien de nouveau.


Il n’est donc pas rare que des éléments fondamentaux du vivre-ensemble passent du camp des atouts à celui des obstacles. Et dans la mesure où les minorités font moins souvent partie des éléments-clés du succès sur le plan économique (à part, tristement, comme main-d’œuvre bon marché), leur bien-être peut vite être relégué aux oubliettes.


Les oubliettes, toute personne membre d’une minorité connaît ça. Du moment où la sainte économie prend le dessus il faut presque s’y attendre. La guillotine, c’est une autre histoire.


Mais par les temps qui courent, les droits et besoins des minorités au Nouveau-Brunswick prennent plus souvent le chemin de la deuxième que de la première: on cherche à les raccourcir à grands coups de processus. C’est un outil très efficace, et qui laisse les mains du bourreau bien propres. Alors s’il faut blâmer, blâmez la machine! Prendre « des décisions  difficiles de façon équitable » c’est déjà assez dur sans qu’on se mette à le critiquer en plus.


… « de façon équitable »: bel exemple des œillères dont je parlais tantôt, ça.


Comme je le disais plus haut, le Premier ministre n’est pas (directement) élu par la population. Cependant, il a (ou se donne) le pouvoir d’expulser d’autres député.e.s du caucus de son parti. Je dis bien: le CAUCUS, pas le Cabinet. On parle quand même de personnes démocratiquement élues et qui parlent au nom de milliers de personnes. Si c’est en exploitant leur crédibilité auprès de l’électorat qu’il se trouve dans sa position, comment diable peut-il, en bonne conscience, les expulser dès qu’ils le contredisent?


Il faut dire que les travers que je souligne ici sont très probablement présents chez tous les partis et tous les gouvernements, à un degré quelconque. Sauf que, en toute honnêteté (la couleur n’y est pour rien; chacun fut décevant à sa façon) ce n’est pas une question qu’il semblait urgent de poser jusqu’à présent.


Je ne pense pas être moins attentif, ni moins informé que sous Gallant, Alward, Graham ou même Lord, mais le gouvernement Higgs est un tout autre animal. Et c’est aussi clair pour la personne qui décortique chacune de ses actions que pour celle qui s’en fiche.


Ça tient au moins en partie au fait que Higgs soit très ouvert sur les motivations derrière ses actions - bonnes comme mauvaises. Sauf que la liste des gens qui connaissent la pleine mesure des plans et/ou des préjugés du Premier ministre, et qui cherchent la sortie, commence à s’allonger. Même le Conseil du PC n’a plus le choix de réagir face aux inquiétudes et aux critiques qui se multiplient tant à l’interne qu’à l’externe.


Parmi les ministres, en 5 ans au pouvoir, on a vu le départ de: Robert Gauvin (démission), Dominic Cardy (démission), Dorothy Shephard et Trevor Holder (démission), Daniel Allain, et Jeff Carr (expulsion). Le chef de cabinet du Premier ministre, Louis Léger, a aussi quitté ses fonctions au début 2023, on s’en souviendra. Des membres du personnel haut-gradé au niveau des ministères ont quitté ou été expulsés après avoir contredit le Premier ministre.


Puis même parmi celles et ceux qui restent à l’intérieur du caucus - jusqu’à preuve du contraire - plusieurs ont exprimé publiquement leur désaccord avec le style de leadership (au même sens que le Cheez Whiz est un style de fromage) de Blaine Higgs, pour qui avoir raison semble résolument plus important que de refléter la volonté de la population.


Ou de l’entendre, mais bon; au minimum ce n’est pas caché et c’est… constant?


Les dossiers controversés, et qui (contrairement à ce que Higgs a pu laisser entendre en campagne et au début de son mandat minoritaire) n’ont pas ou peu d’impact sur l’économie ni l’efficacité ou la qualité de de l’offre de service gouvernementale, s’enchaînent et se ressemblent, au rythme des préjugés du Premier ministre et aux chants de « data my ass ».


Au rythme, aussi, de l’incohérence d’un homme qui refuse de prendre responsabilité pour quoi que ce soit sinon le succès, qui délègue des dossiers cruciaux à des commissaires dont il ignore ou rejette les recommandations à tous les coups. Qui dédaigne l’idée même de consulter la population car il sait (y’a des limites à se faire des illusions sur sa popularité) qu’il risque de se voir critiqué, contredit, ou forcé de produire des données qui indiquent le contraire de ses convictions personnelles et des faussetés qu’il propage dans les médias.


Ou, comme il le décrit: un leader.


N’allons pas dire que le rôle de Premier ministre n’implique pas de devoir exercer une certaine autorité sur les questions difficiles ou controversées; il se peut tout à fait qu'à l'issue des consultations, la voie à suivre ne soit pas 100% claire et quelqu’un doit trancher. Ça je veux bien. Mais Higgs tranche avant même de parler de consultation - et encore, il ne consulte généralement que si la population réagit négativement à l’annonce de ses objectifs. Puis il recule d’un millimètre et se flatte d’avoir atteint un compromis.


Ambulances et autobus bilingues, Épandage de glyphosate; Exigences linguistiques à l’embauche; Crise des urgences; Gaz de schiste; Abolition de l’immersion française; Reculs majeurs des droits de la minorité francophone; Bras-de-fers judiciaires, mensonges et attaques envers les Premières Nations; Crise du logement, Contrôle direct en salle de classe, Attaques sur la communauté 2ELGBTQIA+; Attaques sur le Commissariat aux langues officielles, Renversement des arrêtés municipaux… Où en seraient tous ces dossiers sans que la population ait manifesté son désaccord?


Difficile de croire que tout ça s’est passé en l’espace de 5 ans - et j’en oublie à coup sûr.


Songeons que cette liste déjà longue des controverses sous Higgs se limite à la version « acceptable » de ses plans, celle qu’il a choisi de présenter au public, sûr d’avoir les appuis pour que ça passe sans problèmes. C’est terrible de penser qu’il lui a fallu modérer ses transports et/ou adoucir le ton en cours de route, et que tout ça soit quand même sorti!


Hier encore, Higgs disait se questionner quant à laisser six députés ayant voté avec l’opposition sur la question de la Politique 713 (Allain, Anderson-Mason, Carr, Holder, Shephard, Wetmore) participer aux réunions du caucus. Les deux autres - Green et Dunn - n’étaient pas dans la salle lors du vote, et ont conservé leur charge de ministre suite au dernier remaniement. On voit donc que c’est aussi possible de contredire le Premier ministre en public, et de rester (silencieux) en poste, tant que ça ne lui nuit pas en Chambre.


Faut juste pas que ça se sache que tout le monde n’est pas d’accord avec lui. Il s’enrage et blâme les autres quand on l’oblige à voir la réalité en face comme le Conseil du Parti a pu le constater récemment: c’est ce qui passe pour du leadership, il faut croire. 


Ceci dit, le mot ne sonne-t-il pas faux quand le Premier ministre exige une loyauté aveugle des membres de son caucus? Quand il se dit ouvert à des « discussions très franches et ouvertes » à huis-clos mais songe à écarter les voix dissidentes des réunions? On s’attend à ce qu’un.e leader sache montrer la voie, bien sûr; mais sans forcer personne à suivre.


Vu sous cet angle le mot, appliqué à Higgs, sonne effectivement de plus en plus faux.


Alors messieurs-dames du Parti progressiste-conservateur, je vous le demande: combien de temps encore laisserez-vous Higgs démocrasser tout seul comme un pro?

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