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Notre blogue

Dans une Législature près de chez vous… deux et deux font cinq

Détails
26 mai 2023



Texte et image par Raymond Blanchard 

 

L’impact de la révision de la Politique 713


Y’a-tu juste moi que ça dérange, la maudite habitude du gouvernement Higgs à nous lancer des atrocités pour ensuite se radoucir en disant qu’il “faut consulter la population” avant d’aller plus loin? 


N’appelons surtout pas « processus démocratique » ou « être à l’écoute de la population » ce qui est du bullying pur et simple. Appelons ces tactiques par leur nom (et oui, je réalise l’ironie de mon propos). 


Pour ceux qui trouvent que j'exagère: si l’intention de Blaine Higgs était sincèrement de savoir ce que pense la population avant d’agir, well… il le ferait.  


Monsieur, pour tous ses torts, n’a pas la réputation de ne pas faire ce qu’il dit. Vraiment, et de plus en plus, c’est ce qu’il choisit de dire qui pose problème.


S’il cherchait à consulter les personnes affectées par ses projets avant de se lancer, ce ne serait pas long qu’il réaliserait que ça ne fait aucune espèce de maudit bon sens - puis il verrait probablement la valeur de se taire et d’y penser à deux fois avant d’agir.


Permettons-nous de rêver un moment.


Ceci n’est pas au-dessus des capacités du Premier ministre; mais il choisit de procéder à l’envers car ce qu’il cherche, c’est de voir combien de gens partagent son opinion de… ministre, et si ça peut suffire à gagner une autre élection. Morbleu, j’ai beau chercher quel autre calcul le motive, y’en a pas d’autres. Et il y a TOUJOURS un calcul. Le plus inquiétant est encore la possibilité que son calcul soit bon. Ça en dit plus long que je voudrais entendre sur les mentalités dans notre province, si tel est le cas.


Au minimum, il y a encore des gens au sein du caucus conservateur pour dénoncer ce qui se trame présentement et jeter le doute sur le but visé avec la révision de la Politique 713. Mais il y en a autant - sinon plus - pour l’appuyer, soit par leurs propos, soit par leur silence.


Il faut féliciter le Défenseur des enfants et des aînés, Kelly Lamrock, pour sa réaction rapide dans ce dossier. Son rapport sur la révision de la Politique 713 nous apprend que trois courriels de plainte (sur une période de 30 mois) ont servi à déclencher l’exercice.


Et les trois courriels en question sont inclus au rapport. 


OK, préparez-vous; c’est terriblement mal informé comme point de vue. Aussi bien vous pincer l’arête du nez tout de suite, ça réduira les risques de fracture.


Alors selon ces “plaintes”, la Politique 713:

  1. s’apparente à la “Critical Race Theory” qui est une « idéologie raciste et marxiste »;
  2. est « discriminatoire envers les personnes de foi chrétienne », et;
  3. « permet aux enfants qui s’identifient comme animaux d’avoir accès à une litière en salle de classe » 

Sérieusement. Et si jamais ça vous semble faire du sens, blâmez mes efforts de traduction parce que je peux vous garantir que c’est on-ne-peut-plus accidentel.


Alors, imaginez le scénario: vous êtes député.e, ministre ou Premier ministre de la province - une personne importante,  respectée, compétente à qui des milliers de gens accordent le privilège de parler et d’agir en leur nom. Puis ces trois courriels arrivent dans votre boîte. Oh, mais comment une personne sensée devrait réagir?


Well, c’est pas ça qui est arrivé.


Pour être “juste”, le Premier ministre et le ministre de l'Éducation disent tous deux avoir reçu « des centaines de plaintes » sur la Politique 713. Mais une demande d’information au ministère en a identifié trois. Comment expliquer un tel écart? Hogan affirme que Lamrock a reçu ce qu’il a demandé - soit «un échantillon des plaintes reçues», à quoi celui-ci répond que sa demande n’est aucunement ambigüe - et  pour l’avoir lue (voir les pages 15 et 16), il faut carrément être de mauvaise foi pour en faire la même lecture que le Ministre.


Mais, pour le bien de l’exercice, présumons qu’il y ait « des centaines » de plaintes:


Dans le pire des cas, les deux hommes mentent et le département s’est limité aux trois plaintes les plus cohérentes. Terrifiante hypothèse que celle-là.


Dans le meilleur des cas, les deux hommes disent vrai et des centaines de courriels reçus reprennent ces trois mêmes arguments dont la fausseté n’admet pas de doute.


Puis quelque part dans le milieu existe la possibilité que la quasi-totalité des plaintes reçues par l’un ou l’autre étaient irrecevables. Mais allez donc faire une plainte irrecevable contre l’épandage de glyphosate, pour voir comment ce sera traité par le gouvernement Higgs… 


De toute façon, tant qu’à moi y’a pas une de ces trois options qui soit meilleure que l’autre.


Et Lamrock souligne un fait important: qu’il y en ait trois ou trois cent, aucune plainte n’a été déposée par le personnel ni les élèves du système scolaire - qui seraient directement affectés par toute soi-disant « interprétations erronées ou préoccupations » sur la Politique.


Abondamment questionné (et pour cause) par l’opposition le 9 mai, le ministre Hogan s’est bien gardé de se compromettre en donnant une réponse; il a cependant indiqué - à 4 reprises - que la Charte canadienne des droits et libertés est respectée dans les écoles et continuera de l’être. Dors tranquille, petit peuple; Hogan veille!


… Mais 4 fois la même réponse en l’espace de 7 questions, ça fait beaucoup. Me disant qu’il y a peut-être anguille sous roche, je suis allé relire la Charte. J’étais convaincu que cette dernière avait été amendée récemment pour inclure l’orientation sexuelle et l’identité et/ou expression de genre comme des motifs de discrimination. Mais j’avais tort.


C’est la Loi canadienne sur les droits de la personne qui a été modifiée en ce sens; la Charte ne fait toujours pas mention de l’orientation sexuelle, ni de l’identité ou l’expression de genre. Tout au plus, la Charte étend ses garanties « également aux personnes des deux sexes. » Donc, si c’est la Loi plutôt que la Charte qui protège les jeunes 2ELGBTQIA+, toute garantie s’applique en principe après le tort causé, et au terme d’une action en justice.


Ça fait un grand détour pour atteindre l’égalité, mettons.


Dans le cas de la Politique 713, si on parle d’application conforme avec la Charte, la religion et la binarité pourraient devenir des aspects fondamentaux dans l’interprétation des responsabilités/obligations de l’école. Ça prend pas les yeux de Legolas pour voir le problème, même sans parler de démonstrations anti-2ELGBTQIA+ en milieu scolaire.


Peut-être que, comme moi-même et d’autres j’en suis certain (blâmons la PR machine libérale fédérale pour celle-là) le ministre Hogan se méprend quant à ce que la Charte protège et ne protège pas.


Sauf que son insistance sur la Charte porte à croire que toute confusion serait intentionnelle, dans le but de clouer le bec aux contestataires en créant l’illusion que leurs inquiétudes sont exagérées. Et puisque le 19 mai, il parlait encore d’appliquer la Charte et pas de la Loi, on peut se sentir libre de douter de ses intentions.


Comme il s’est aussi plaint que les médias l’ont attaqué, et que son message a été tordu pour lui nuire, ça me semble franchement naïf de prendre sa bonne foi pour acquis.


Enfin, par-delà tout ce qui précède, il faut noter le contraste frappant entre la réaction du ministre Hogan à propos de la Politique 713, et celle de son prédécesseur Dominic Cardy sur la question de la vaccination obligatoire, puis de l’abolition du programme d’immersion. 


M. Cardy n’est pas l’image de la perfection, mais on ne peut pas lui reprocher de s’abreuver à la source de la désinformation. Confronté à un flot autrement plus réel de réactions antagonistes (venant du public ET de son parti), il a répondu par la science et les faits. 


… Et il s’est fait sacrer à la porte. 


Comme ce fut le cas avec l’abolition du programme d’immersion, et bien qu’il ne soit plus membre du Cabinet, Cardy estime que la révision hâtive de la Politique 713 est entièrement due à l’intervention du Premier ministre.


Sensée ou non, la révision ira de l’avant et il ne fait pas de doute que les deux côtés auront la chance de se faire entendre. Pour le moment un seul côté semble avoir l’oreille du gouvernement, alors que l’autre est ignoré. Alors si  jamais ça dégénère, c’est le processus qu’il faudra blâmer, hein; pas les gens en charge du processus.


Puis le processus aussi on finira par le réviser j’imagine, avec des audiences publiques où les faits auront moins de valeur que la désinformation aux oreilles des décideurs.


Avez-vous déjà lu 1984 par George Orwell? Allez-y, je ne suis pas pressé.


Paru en 1949, ce roman peut avoir l’air d’un avertissement face à l’actuelle remise en question du concept même de réalité - presque un manuel d’instructions. Orwell y dépeint un futur dystopique où penser devient un crime, la norme une loi, la politique un culte de la personnalité. Le tout sur fond d’hypocrisie dans les sphères du pouvoir, où personne ne s’en tient au standard exigé du peuple, chez qui toute forme de divergence doit être corrigée. 


La correction? Devenir comme tout le monde et aimer ça, perdre sa capacité de concevoir la vie autrement. Désirer croire que deux et deux font cinq, et ont toujours fait cinq, même en sachant le contraire - par le miracle de la « doublepensée ».


Ça semble impossible, mais plus de gens diront « 2+2=5 » et plus ça deviendra difficile de les contredire (c’est du Trump 101). Il en découle que la majorité de ce qu’on juge vrai l’est surtout parce que la majorité d’entre nous l’accepte comme la vérité. Terrifiant, non?


Et plus de gens croiront que la Politique 703 fait « la promotion » de l’identité queer ou que se faire lire un conte par une drag queen influence l’identité de genre, croiront que l’homosexualité est un choix ou se développe chez la personne (au point de refuser de condamner les thérapies de conversion - une pratique illégale au Canada), et que chaque parent reçoit le «coming-out» imprévu de son enfant sans réagir de manière négative, traumatisante ou carrément dangereuse, eh bien… 


La vérité importe souvent moins que le nombre en politique. Et Higgs sait compter.


Alors, même si la réponse à la question « où on s’en va? » comme société devrait toujours être - pour citer l’inénarrable capitaine Charles Patenaude - « par en avant », la marche arrière connaît un troublant regain de popularité au N-B depuis *quelques années*.


Et le #résultat? Dans une Législature près de chez vous…deux et deux font cinq.

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