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Notre blogue

Au risque de sonner paranoïaque

Détails
16 novembre 2018
Blogue paranoiaque

Par Raymond Blanchard, agent de recherche et projets.
Je suis un francophone.

Sans vouloir me vanter, je dirais que je suis aussi parfaitement bilingue. Je fais un beau niveau 2+ au minimum. Malheureusement je n’ai aucun désir de me lancer dans le domaine du travail paramédical. Bref, je parle et comprend aisément nos deux langues officielles.

J’ai deux yeux, deux oreilles, deux mains, et une identité - et celle-ci n’est pas canadienne ou néo-brunswickoise, elle n’est pas bilingue; ça, ce sont des choses que je peux être, que je choisis d’être.

J’ai besoin d’une raison pour m’identifier comme Néo-Brunswickois, ou bilingue. Il n’y a rien que je puisse faire pour changer le fait que je suis Acadien. Il me faut même un effort pour dire francophone ou canadien-français - ça semble trop technique.

Le terme « francophone », un peu comme celui de « néo-brunswickois » ou même de « canadien », c’est d’abord une construction qui rassemble sous un même étendard des gens aux identités variées: que l’on soit Acadien ou Fransaskois, Cajun, Ivoirien, Belge ou Haïtien, on peut tous se dire francophones. Ça a un aspect commode.

Cela dit, cette langue partagée fait partie intégrante de l’identité de chacun.e, au même titre que les valeurs, les croyances, les traditions, l’histoire et les coutumes. Malgré ses variations infinies, la langue nous permet de partager notre identité à travers les cultures. C’est comme la clé de voûte du contact interculturel. Sans la langue, ce contact est possible, mais n’aura pas la même profondeur.

Pensons par exemple à la musique, au théâtre; si je ne comprends pas le langage parlé, le langage du corps peut s’y substituer, le langage de l’émotion peut quand même porter au-delà de la barrière linguistique. Bref, on peut très bien ressentir l’autre sans forcément le comprendre. L’intention peut exister en-dehors de l’énonciation. Pensons au mime.

Sauf que, sauf que...

La vie n’est pas un enchevêtrement de danses interprétatives ou d’envolées lyriques exsudant une passion qui traverse les barrières de l’âge, de la culture et de la langue. Au quotidien, la langue demeure essentielle à vivre son identité.

Ça vous situe - je l’espère - sur la question de l’importance de la langue dans la question identitaire.

C’est aussi pour ça que je veux, avant de poursuivre, qu’il soit abondamment clair que je me considère d’abord et avant tout Acadien. Je sais que ça ne correspond pas à l’identité de chaque personne qui lira ce texte, et je ne prétend pas pouvoir parler en votre nom. Pas plus qu’au nom de toute l’Acadie, d’ailleurs.

Nous avons cet outil commun - la langue - qui nous permet de transposer l’expérience d’autrui dans notre propre réalité. Peut-être que des compatriotes bilingues liront ce texte, peut-être que des anglophones tenteront d’en décrypter le message. Je souhaite que vous puissiez le ressentir, même si la chose sera probablement plus difficile. N’empêche, je tiens à vous remercier de l’effort que vous y aurez consacré.

Maintenant, voici la raison d’être de ce texte: une nouvelle d’apparence anodine, tout ce qu’il y a de plus banal pour être franc, qui nous informe que dans la nouvelle Législature provinciale du N-B, les trois députés de l’Alliance des Gens du N-B (AGNB) siégeront du côté du parti au pouvoir avec les Progressistes-conservateurs (Acadie Nouvelle).

On s’entend que la plupart du monde s’en fout éperdument.

Je ne me berce pas d’illusions; vous pouvez très bien vous en foutre. Ça change quoi, qu’ils s’assoient là ou ailleurs? Si c’est votre cas, vraiment, aussi bien passer à autre chose. Je ne vous en veut aucunement. Mais en cas contraire, laissez-moi vous raconter comment l’Acadien en moi accueille cette nouvelle.

D’abord, sachez que les Acadiens sont un peuple généralement méfiant à l’égard de la majorité anglophone. C’est un instinct né du besoin de survivre, j’imagine, qui ne s’est pas effacé malgré l’éloignement - ou plutôt la transformation - du danger. Cette méfiance, d’aventure, semble réciproque du moins pour une partie de la majorité anglophone. Comme le commissaire aux langues officielles, toutefois, je reste convaincu que cette frange ne parle pas au nom de la majorité (Radio-Canada). Elle parle fort, souvent, et attire les clics, tout simplement.

Est-ce que je crains sincèrement une deuxième déportation? Absolument pas. C’est que les Acadiens sont aussi un tantinet fiers et prennent un malin plaisir au simple fait d’exister dans un milieu qui a déjà cherché leur disparition. Comme un doigt d’honneur, fièrement dressé. Et c’est cette joie d’être, sans doute un peu narquoise à l’occasion, qui attise la méfiance des personnes qui s’imaginent que les droits des francophones sont une menace aux leurs.

Donc ça c’est moi: un Acadien fier, méfiant et, disons-le, baveux à l’occasion. Dans l’ordre. Je suis intensément conscient de l'inconvénient que cause mon existence, et j’y prends plaisir. Ça fait partie de mes nombreux défauts. Mentionnons au passage que je suis historien de formation, ce qui a son impact.

Alors en lisant cette nouvelle, je vis comme une espèce de débat interne: d’une part, mon côté de blé entier me rappelle qu’il n’y a pas d’alliance officielle entre l’AGNB et le PC, et que même s’il y a une entente (temporaire) entre les partis, le PC compte le plus grand nombre de sièges et peut se permettre de contrarier l’AGNB s’il lui est possible d’aller chercher des appuis ailleurs dans l’opposition.

Mais mon côté givré panique quand même un peu. Parce que si jamais le PC décidait de s’attaquer à ces acquis de quelque façon, il a les votes en Chambre pour le faire. Parce que le chef de l’AGNB a déclaré s’attendre à « une relation donnant-donnant » avec le PC en retour de son appui (Radio-Canada). Parce que je vois une série de petits gestes qui s’accumulent. Pris isolément, il n’y a pas nécessairement de quoi paniquer; du moins, pas encore. Notez bien, c’est quand il est déjà trop tard pour reculer qu’on en sait suffisamment pour paniquer, en général.

Sauf que nous avons un premier ministre unilingue; qui a fait certains efforts pour apprendre le français - ce qui est tout à son honneur, - mais qui n’est pas bilingue.

Sauf que nous avons un parti au pouvoir qui ne compte que trois députés bilingues, dont deux seulement ont été nommés ministres. Et que parmi les députés du PC ayant reçu un ministère, on compte un unilingue qui s’est publiquement prononcé pour l’abolition du Commissariat aux langues officielles (CBC).

Sauf que nous avons un gouvernement minoritaire qui, bien malgré toute profession de foi à l’égard du contraire venant du parti libéral ou du parti vert, se maintiendra probablement au pouvoir d’abord et avant tout en vertu de l’appui de l’AGNB pour les prochains 18 mois.

Sauf que nous avons un gouvernement qui ne compte qu’un seul député représentant le Nord de la province, dont le rôle principal semble de défendre Blaine Higgs et la ligne du parti face à la méfiance de la communauté francophone (Radio-Canada).

Sauf que cette défense n’apporte pas grand chose de concret pour alléger les inquiétudes (Acadie Nouvelle).

Sauf que ce seul député du Nord est aussi le seul francophone du PC et, si importantes que soient les responsabilités qui lui ont été confiées, et même si son « siège représente environ 33% de la population » de la province, il ne constitue que 6% du cabinet. Une voix - même forte - sur 17. Rassurant.

Sauf que même avec les meilleures intentions, Robert Gauvin pourrait être le seul chien de garde dans une cour beaucoup trop grande pour qu’il soit capable de la surveiller tout seul; et rien n’indique qu’il sera trop vigilant jusqu’ici (Radio-Canada).

Sauf que c’est demander beaucoup à l’Acadien que je suis de croire sur parole un premier ministre unilingue, dont le passé politique - si lointain soit-il - l’a vu courtiser la chefferie d’un parti explicitement anti-bilinguisme, qui se maintient au pouvoir sur le dos d’un autre parti légèrement moins anti-bilinguisme. Ma confiance va dépendre entièrement des actions et les premières actions du PC au pouvoir n’ont rien pour nous rassurer.

Or, que dire de ces actions?

Faire de l’embauche d’ambulanciers unilingues un cheval de bataille, comme si les unilingues n’avaient pas déjà accès à la majorité des emplois chez Ambulance NB ne me fait pas croire que Blaine Higgs sera un défenseur convaincu et convaincant des acquis des francophones dans notre province (Radio-Canada).

Cette proposition, tout à l’opposé, indique que ces acquis sont pour lui une considération secondaire. Remarquez, Brian Gallant n’était pas beaucoup mieux sur ce front. Ce qui fait la différence est qu’il n’avait pas l’AGNB à ses côtés, au littéral comme au figuré.

Mais quand il déclare que « passer du temps à se préoccuper des messages qu’on envoie » en frayant ouvertement avec l’AGNB est une perte de temps (Acadie Nouvelle), alors qu’il est le porte-parole de la totalité de population de cette province, Blaine Higgs ne fait malheureusement rien pour dissiper mes inquiétudes.

Pourquoi? Parce que nous dire que les actions importent plus que le message envoyé par les rapprochements politiques, dans le contexte actuel, c’est essentiellement dire que prendre soin des droits des minorités est une perte de temps et que se soucier de l’impact de nos décisions sur ces minorités va à l’encontre de l’intérêt de la province. Voilà pourquoi.

Or, aussi baveux, méfiant et Acadien que je sois, j’en fais aussi partie, de cette province.

C’est bien beau de vouloir laisser parler ses actions. Parfois l’intention peut se perdre dans la traduction, j’imagine. En tant qu’Acadien, en tant que francophone, en tant que minoritaire dans une province officiellement bilingue - comment ça peut être un simple atout quand on brigue la chefferie d’un parti provincial me dépasse encore - je dois vous assurer, M. Higgs, qu’il serait au contraire plus que pertinent de vous préoccuper du message. Et à plus forte raison, celui lancé par vos actions - même les plus banales.

Car elles n’ont rien de banal, au risque de sonner paranoïaque.

Aucune position officielle du C.A. de la FÉÉCUM ne devrait en être nécessairement interprétée.

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