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Revue de presse du 20 au 24 janvier
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par Raymond Blanchard, agent de recherche et projets
Coup de théâtre en fin de semaine dernière : fidèle à ses habitudes, l’UdeM révèle de l’information compromettante tard vendredi après-midi. Je ne sais pas si c’est dans l’espoir de passer inaperçu ou d’échapper au cycle médiatique, mais c’est raté! Donc, suite à une demande d’accès à l’information faite par Radio-Canada, l’UdeM révèle qu’elle a dépensé près de 570 000$ en frais d’avocat en l’espace de trois ans (Radio-Canada). La plus onéreuse des causes –et sans même se rendre devant les tribunaux- est celle opposant Serge Rousselle et Yvon Dandurand à l’UdeM dans l’affaire de la nomination de la vice-rectrice aux affaires étudiantes et internationales.
La vaste majorité des sommes dépensées ont été accordées au cabinet dont fait partie Me André Richard, président démissionnaire du Conseil des Gouverneurs de l’UdeM, soit le cabinet Stewart McKelvey. La liste complète des dépenses est disponible sur le site de l’UdeM (Lien).
La FÉÉCUM a réagi à cette information en répétant une énième fois sa demande pour la création d’un bureau de l’ombudsman à l’UdeM. Un tel bureau aurait la capacité et le mandat de régler les conflits internes sans avoir systématiquement recours aux services d’avocats. Le président de la FÉÉCUM Kevin Arseneau signe d’ailleurs une lettre d’opinion dans le Moniteur Acadien du 22 janvier à cet effet.
Mais il y a eu peu d’autres suites à cette nouvelle, qui aurait sans doute eu plus d’impact si l’UdeM avait su libérer l’information en temps utile, plutôt que près d’un an et demi après la demande. J’veux dire, le gars peut pas démissionner deux fois.
Mais en fait de nouvelle, on a quand même de quoi se mettre sous la dent : en outre l’association des profs de Mount Allison a adressé un ultimatum à l’administration universitaire. Si une nouvelle entente collective n’est pas signée avant lundi prochain, 0h01, la grève est déclenchée (L'Acadie Nouvelle).
Entre temps, les étudiants en droit de UNB ont envoyé une lettre au ministre de l’Éducation postsecondaire, de la formation et du travail, Jody Carr, pour qu’il intervienne directement dans les négociations, qui devaient reprendre ce vendredi mais sans les parties ne démontrent le moindre signe d’ouverture (CBC). Certains groupes étudiants ressentent un peu plus durement les effets de la grève, dont ceux dans un programme requérant une composante pratique, un stage, ou encore un examen d’entrée (nursing, droit, génie…). L’association étudiante, UNBSU, a organisé une manifestation cette semaine afin d’attirer l’attention sur l’impact de la grève sur les étudiants, et pour revendiquer une place à la table des négociations (Brunswickan).
Entre temps, l’association des profs reçoit des appuis de collègues d’un peu partout au Canada (CBC). Au même moment, des profs non-membres de l’association font entendre des voix discordantes (CBC).
Dans ce même dossier, le NPD a suggéré un projet de loi destiné à protéger les étudiants dans l’éventualité d’une grève (NPD), de même que d’autres changements importants dans la gestion des finances universitaires (Radio-Canada). Suivant ces modifications, le salaire des administrateurs universitaires serait établi selon l’échelle salariale des fonctionnaires provinciaux, et la vérification des finances des Universités passerait par le bureau de la vérificatrice générale de la province.
En milieu de semaine, une attaque à l’arme blanche a eu lieu dans un collège privé de Fredericton, au cours de laquelle 3 personnes ont été blessées (CBC). On ne craint pour la vie d’aucune des victimes, et pour ce qui est de l’assaillant, Luke Powers, un ex-soldat de 31 ans qui était étudiant au collège, on apprend de ses proches qu’il souffrait de troubles de la santé mentale et potentiellement de stress post-traumatique (CBC).
Et pour la nouvelle ridicule de la semaine : L’UdeM agace la Ville de Moncton par la lenteur de son processus de décision. La Ville attend depuis des mois la décision de l’Université quant à l’emplacement d’une conduite d’égoût municipale sur ses territoires d’outre-Morton (Outremort?). Et depuis le dépôt de la demande, ça niaise en comité (CBC). L’indécision de l’UdeM bloque le développement résidentiel dans le coin de Hall’s Creek. La Ville a pour son dire que si ça se règle pas bientôt, les relations entre elle et l’Université vont en souffrir.
Comme quoi la mélasse comitale (joli mot, non?) agace même hors des murs de notre institution! Au moins, on peut en tirer un certain sentiment de justice, hein?