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Revue de presse du 13 au 17 janvier
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par Raymond Blanchard, agent de recherche et projets
C’est comme si tout avait dégelé d’un coup cette semaine, hein?
UNB est paralysée par une grève depuis le 13 janvier, et l’association des professeurs de Mount Allison a en main un mandat de grève en date du 15. Je vous épargne les détails car la majeure partie de l’actualité universitaire gravite autour de ces histoires et ce serait lourd à rassembler assez brièvement pour les besoins de la cause. D’ailleurs, un blogue récent vous décrit le tout en long et en large (FÉÉCUM).
Élément nouveau cependant : le recteur Eddie Campbell se dit optimiste face à une reprise des négociations, et croit sincèrement que les deux partis peuvent surmonter leurs différences (Telegraph-Journal). Et cela, malgré qu’il ait fait appel à une compagnie de sécurité de l’Ontario, dont les agents sont postés à plusieurs entrées du campus (Brunswickan). Disons que l’on puisse douter de la confiance du recteur, pour le moins!
À Moncton, l’ABPPUM annonce ses couleurs en vue des négociations de son prochain contrat de travail avec l’Université; la multiplication des contrats temporaires, la précarité des emplois et le remplacement des départs à la retraite qui devraient occuper le devant de la scène (Acadie Nouvelle). La présidente de l’ABPPUM, Marie-Noëlle Ryan, ne s’attend pas à ce que la question salariale prenne autant de place dans les négociations que dans le cas présent à UNB.
J’imagine qu’on va entendre parler de salaire quand même un peu. On devrait voir ça à compter de janvier 2015.
Mais là ne s’arrête pas le dégel! À STU, un prof a servi une «dégelée» à un étudiant qui, en réaction à un commentaire du prof qui l’avait amusé, lui a dit qu’il pourrait faire du stand-up politique. La réaction du prof a démontré l’erreur de l’étudiant qui avait cru déceler de l’humour : après lui avoir demandé s’il souffrait d’un retard cognitif, il lui a montré la porte en lui disant d’aller consulter son médecin, en plus de faire une remarque à savoir que la place de gens comme lui étaient dans une institution (Telegraph-Journal).
Le prof a été retiré de ses fonctions, et son cours est actuellement enseigné par un autre professeur.
Parlant de dégelée, le président de la FÉÉCUM, Kevin Arseneau, a réagi aux propos du recteur Raymond Théberge, qui souhaite plus d’investissements du secteur privé dans la recherche universitaire. Le problème avec ce genre d’investissements, c’est qu’il favorise un secteur précis – la santé, en l’occurrence – au détriment des autres et contribue à transformer l’Université en «moulin à métier» pour ses commanditaires (L’Étoile). Pire encore, selon Kevin Arseneau, mener l’Université boire à la fontaine du secteur privé, c’est donner le feu vert au gouvernement pour se désengager encore plus face au problème du sous-financement des universités.
Toujours dans la catégorie des moulins à métiers, le gouvernement du N-B a annoncé sa participation au processus d’harmonisation des normes d’apprentissage à l’échelle de l’Atlantique, ce qui doit faciliter l’apprentissage, la certification et la mobilité des travailleurs (Radio-Canada). Tant qu’il y aura des pipelines!