Moncton, le 16 mars 2021 - Le gouvernement du Nouveau-Brunswick a déposé mardi le 16 mars 2021 un budget qui laisse de côté l’ensemble de l’éducation postsecondaire.
Alors que le budget annoncé par le ministre des Finances, Ernie Steeves, mise sur les investissements dans le secteur de la santé - pandémie oblige - l’éducation postsecondaire a été, encore une fois, la grande oubliée des priorités du gouvernement.
Si la Fédération des étudiantes et étudiants du Campus universitaire de Moncton (FÉÉCUM) accueille favorablement l’objectif du gouvernement de recruter plus de personnes dans le domaine de la santé, elle tient toutefois à préciser que ce sont les établissements postsecondaires qui forment ces personnes dont a besoin le système de santé.
Ceci dit, aucune mention des universités n’a été faite dans le discours du ministre des Finances. Le gouvernement conservateur continue de faire la sourde oreille face au problème du sous-financement des établissements postsecondaires de la province. Si le gouvernement estime avoir une augmentation de ses dépenses à cause de la pandémie, les universités ont elles aussi besoin d’amortir leurs coûts, et ce, souvent sur le dos des personnes étudiantes. En exemple, l’Université de Moncton a déjà annoncé que les droits de scolarité augmenteront de 8% par année, au moins jusqu’en 2023.
« Nous sommes inquiets, mais non surpris, de l'indifférence de ce gouvernement envers les institutions universitaires, » affirme Alex Arseneau, président de la FÉÉCUM.
« À l’Université de Moncton, l’entente de financement avec le gouvernement se termine cette année, avec ce budget. On s’attend à ce que la question du financement basé sur la performance, une vision conservatrice, soit remise sur la table dans les mois à venir, » ajoute M. Arseneau
« En attendant, la dette étudiante au Nouveau-Brunswick, une des plus élevées au pays, continue de s’empirer, » conclut le président de la FÉÉCUM.