La FÉÉCUM a adressé une lettre à chaque député et députée provincial demandant à connaître leur position sur le dossier de stages non rémunérés.
Les réponses (affirmative, négative, et aucune réponse) sont affichées publiquement sur le site web de la fédération étudiante pour permettre à la population néo-brunswickoise de voir qui des membres de la législature ne perçoit aucun dilemme moral à faire payer des personnes pour travailler dans le secteur public.
OBJET: Rémunération de stages dans les services publics
Moncton, 18 octobre 2022
Madame X, Monsieur X,
La FÉÉCUM (Fédération des étudiantes et des étudiants du Campus universitaire de Moncton) milite depuis plusieurs années pour la rémunération des stages de fin de programme dans les services publics provinciaux.
Plusieurs programmes co-op accordent déjà un salaire aux personnes étudiantes qui complètent un stage en plus de mettre en valeur l’expérience et les connaissances acquises durant les études. Ceci dit, cette pratique se limite largement au secteur privé.
Nous proposons d’étendre cette pratique au secteur public.
Nous visons spécifiquement les stages en Science infirmière, en Sciences de l’éducation, en Travail social, en Nutrition-alimentation, en Psychologie, en Criminologie, en Kinésiologie et loisir; tous des programmes qui destinent leurs stagiaires à des emplois dans les secteurs de la Santé, des services sociaux, et de l’éducation.
Ces secteurs sont aux prises avec des défis majeurs associés au recrutement et à la rétention de main-d'œuvre qualifiée dans nos hôpitaux, nos écoles et autres rouages importants de notre secteur public.
Les efforts d’acquisition féroce de la part d’autres provinces pour recruter la relève formée dans nos universités publiques témoignent de la qualité de la formation reçue. Afin d’assurer la prestation de services publics de qualité à long terme, notre gouvernement doit faire preuve d’ingéniosité en cherchant à favoriser l’augmentation des inscriptions et la rétention de plus de nos diplômé.es et diplômés.
La FÉÉCUM considère que l’apport des stagiaires en milieu de travail dépasse de loin le cadre d’une simple activité d’apprentissage. Toute personne complétant un stage de fin de programme doit satisfaire les attentes à son entrée dans la profession.
Le moment est venu de poser un geste concret pour l’avenir de notre province en rendant obligatoire la juste rémunération des stages de fin de programme. Ce sera là un message clair que le Nouveau-Brunswick valorise ses stagiaires, qu’elle est reconnaissante de leur engagement envers nos services publics, et qu’elle va leur tendre la main dans l’atteinte de leurs objectifs de carrière.
Pouvons-nous compter sur votre appui?
Cordialement,
Jean-Sébastien Léger
Président, FÉÉCUM